Accueil Le mensonge chez l’enfant

Le mensonge chez l’enfant

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Le mensonge chez l’enfant

Mentir est une chose normale dans le développement d’un enfant, pour sa construction psychique et le développement de sa personnalité. D’ailleurs très souvent en tant qu’adultes il nous arrive de dire des petits mensonges qui nous semblent nécessaires, et plus simple qu’une vérité.

En tant que parent posez-vous toujours la question de la fonction que remplit le mensonge raconté par votre enfant. En regardant les choses de ce prisme vous aurez une meilleure compréhension et vous pourrez mieux l’aider. 

Le bon message à faire passer à vos enfants et que plus il dira la vérité, moins il sera disputé, et plus vos relations seront basées sur la confiance mutuelle.

Avant 6 ans, la pensée magique est très présente dans l’imaginaire des enfants de moins de 6 ans. Un enfant ne fait pas encore bien la différence entre la réalité et l’imaginaire. Il n’a pas encore les capacités logiques pour dire un mensonge consciemment. Attention à ces âges là à ne pas associer l’erreur et le mensonge.  Il peut donc déformer la vérité pour s’amuser, pour faire rire ou pour imaginer une réalité qui lui semble plus intéressante. Souvent cela reflète davantage des désirs de l’enfant plutôt qu’un mensonge. 

Après 6 ans, âge de la pensée logique et du développement de la conscience morale.  Un enfant distingue mieux le bien du mal, et la différence entre le réel et l’imaginaire. Si les mensonges sont fréquents et persistent chez votre enfant âgé de plus de 6 ans, essayez d’en comprendre la raison. Ment-il par crainte de se faire disputer ? pour se rendre intéressant envers les autres ? 

Il y a 3 types de mensonges :

  1. Le mensonge par omission à des fins d’évitement, l’enfant a omis de nous dire qu’il a cassé un verre, qu’il a un mot de la maîtresse à nous faire signer etc. Ce mensonge est car l’enfant pense éviter une punition ou faire plaisir à ses parents. Par exemple, il vous dit s’être lavé les dents alors qu’il ne l’a pas fait, c’est car il sait que c’est ce que vous attendez de lui.  
  2. L’affabulation anecdotique, c’est un mensonge à des fins de compensation, celui qui permet d’enjoliver une situation, qui va permettre de se rendre intéressant, de se faire des amis
  3. Et le recours systématique au mensonge.

Vous pouvez vous servir de notre support « le mensonge » et l’imprimer pour expliquer à votre enfant avec la métaphore de la boule de neige. 

  • ➡ « Le mensonge c’est un peu comme une avalanche : de loin c’est assez impressionnant et ça peut paraitre rigolo ! Mais si elle nous dépasse, elle peut alors devenir dangereuse.
  • ➡Au début on raconte une petite histoire pour attirer l’attention pour que les adultes nous écoutent, ou pour se faire de nouveaux amis ou juste se rendre intéressant.
  • ➡Croyant que l’histoire est vraie, les autres vont rire ou s’inquiéter pour nous parce que comme ils nous aiment ils se sentent concernés.
  • ➡On regrette alors d’avoir raconté un mensonge, mais on se sent comme pris au piège et on ne peut plus l’arrêter ! Et même si on commence à comprendre les conséquences de notre erreur, on pense que c’est trop tard et n’ose plus rétablir la vérité.
  • ➡Quand la vérité apparait les gens n’ont plus confiance en nous, ils ont toujours un doute sur ce que l’on raconte et ils se sentent trahis. Cela peut devenir très humiliant pour toi. C’est exactement l’inverse de ce que tu cherchais. »

    🧶 Après la lecture de ce support, discutez avec votre enfant sur les solutions possibles, comment revenir sur un mensonge ? comment retrouver la confiance des autres ? pourquoi sur le moment ce mensonge est-il sorti ?

Alors comment encourager son enfant à dire la vérité ?

– Réexpliquez l’importance de dire la vérité, et que cela nourrit la confiance. Vous pouvez prendre l’image du fil qui vous relie à votre enfant quoi qu’il se passe, mais qu’un mensonge peut effilocher ce fil jusqu’à le casser, et qu’après il faudra le reconstruire ce qui prend du temps. Autant prendre soin de ce fil d’amour qui nous relie.

Félicitez votre enfant quand il dit la vérité, même si c’est pour avouer une bêtise. 

Ne nier pas ses sentiments et ses émotions, car cela est une manière d’apprendre à mentir. « si quand je dis ça on me dit que ce n’est pas vrai, alors je vais modifier mon discours, mais ce n’est pas ce que je pense ». L’enfant va penser que certaines vérités plaisantes sont ce que vous cherchez à entendre. En tant que parent il faut être prêt à entendre les vérités de l’enfant même si elles sont déplaisantes pour vous. 

– Évitez d’avoir une réaction trop négative à un mensonge, un petit mensonge est à prendre pour ce qu’il est et à réagir de votre côté en fonction. 

Aidez votre enfant à trouver des idées de choses réelles à dire à ses amis si vous constatez qu’il invente souvent des histoires.

– Pour les plus petits, apprenez-leur à comprendre la différence entre la réalité et l’imaginaire.

– En tant que parent évitez de mentir à vos enfants, ou devant eux par exemple « je ne vais pas venir travailler mon fils est malade », et votre enfant sait qu’il n’est pas malade et que vous mentez. 

Comment réagir face aux mensonges ?

Comme pour toute chose, le mensonge peut être utilisé pour apprendre des choses à vos enfants. 

Ecoutez jusqu’au bout son histoire, même si vous voyez rapidement qu’il s’agit d’un mensonge, ainsi vous comprendrez mieux ce qu’il veut raconter. 

Essayez de décrire le problème sans le blâmer, plutôt que de poser beaucoup de questions accusatrices.

Ne le punissez ou ne le grondez pas, mais essayez de trouver une solution alternative au mensonge. Plus l’enfant va être puni, plus cela risque d’engendrer des mensonges par peur de se faire disputer. 

Proposez-lui toujours de modifier son histoire en rectifiant par la vérité « tu es bien certain de ce que tu me dis ? j’ai des doutes ». 

– Expliquez-lui de nouveau qu’en tant que parent vous avez besoin de pouvoir lui faire confiance. Plus j’ai confiance en toi, plus je peux te donner des responsabilités et t’accorder plus de libertés. 

– Félicitez -le s’il finit par vous dire la vérité comme avouer une bêtise par exemple. Puis ensemble de trouver une solution pour réparer la bêtise. 

Ne posez pas une question dont vous connaissez la réponse, votre enfant y répondra par un mensonge défensif. 

Evitez la question « pourquoi » , pourquoi as-tu cassé ta voiture ? votre enfant dans le fond ne sait pas pourquoi il l’a cassé. 

Ne sur réagissez pas, sinon les enfants risqueront de mentir davantage par crainte de se faire disputer.  Dites à votre enfant ce que ce mensonge provoque comme émotion, comme sensation, chez vous, ou chez son copain. 

Conclusion :

Si vous réalisez que votre enfant a recourt au mensonge de manière quotidienne, le mieux est de consulter un psychologue pour comprendre la raison de ce besoin de vouloir cacher la vérité et que cela semble le rendre malheureux.

En conclusion, le mensonge n’est pas pathologique au sens clinique du terme, lorsque cette falsification du réel est consciente. C’est-à-dire que l’enfant sait qu’il ment et pourquoi il le fait et à qui il s’adresse. 

A l’inverse la mythomanie, est un mensonge auquel l’enfant adhère et donc y croit. Cela peut intervenir vers la période de l’adolescence.  

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